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Date de création : 01.08.2013
Dernière mise à jour : 09.07.2023
84 articles


Charles Blé Goudé: "Je l’avais dit, je repartirai chez moi"

Publié le 02/04/2021 à 10:29 par ametbao Tags : CPI charles blé goudé justice internationale
Charles Blé Goudé: "Je l’avais dit, je repartirai chez moi"

 

 

Charlé Blé Goudé, acquitté également en appel à la Cour pénale internationale (CPI), est désormais libre tout comme son mentor Laurent Koudou Gbagbo. L'ancien ministre de la Jeunesse a accordé sa toute première interview après son acquittement à Rfi dans laquelle il prône le pardon tout en affirmant qu'il veut rentrer chez lui en Côte d'Ivoire pour mener une camapgne de réconciliation.

 

Charles Blé Goudé bonjour. Vous êtres désormais libre, quelle a été votre première impression ?

 

Charles Blé Goudé : Enfin nous y sommes. Après plusieurs années de procédure, ce que nous avons traversé ces derniers temps, je ne le souhaite pas à mon pire ennemi. Je suis content comme un homme lire.

 

Aujourd’hui vous pouvez vous exprimer sur ce dossier puisque vous êtes libre, quel regard vous portez sur toutes ces procédures, ces dix ans de procédures ?

 

Ma position n’a pas changé. J’ai dit qu’un homme quel qu’il soit suspecté d’avoir commis des crimes doit venir à la Cour pénale internationale pour se soumettre à un procès. Et s’il est jugé innocent, il peut repartir chez lui. Je l’avais dit que je sais que je repartirai chez moi.

 

En sortant des locaux de la Cour pénale internationale, vous avez déclaré que vous vous tourneriez vers l’Assemblée des Etats parties. Est-ce donc vous aller demander des réparations ?

 

Perdre comme cela sept ans de sa vie derrière les barreaux. Être présenté au monde entier comme un criminel pendant sept ans et in fine on déclare que vous êtes innocent. Est-ce qu’on va faire le tour de toutes les ONG, de tous ceux qui ont publié leurs plumes pour présenter Charles Blé Goudé comme un criminel pour dire que c’était faux ?

 

La Cour pénale internationale,  elle a fini avec nous mais moi je ne crois pas que j’ai fini avec la Cour pénale internationale.

 

Est-ce que vous avez l’intention de retourner en Côte d’Ivoire ?

 

Je veux retourner en Côte d’Ivoire. Je veux retrouver mon pays. Je veux aller parler aux miens. Quand je dis aux miens, je ne parle pas de mes partisans, je leur dis merci pour tout le soutien qu’ils m’ont apporté. Moi je ne veux pas être un chef de clan. Et je souhaite que tout le monde ait le triomphe modeste parce que mon pays est en crise. Je vais participer à rassembler les Ivoiriens de nouveau.

 

Ici et maintenant, je voudrais dire s’il y a un seul ivoirien qui s’est senti choqué par un seul mot de moi, s’est senti outré, blessé par un seul acte supposé ou vrai de moi je voudrais demander pardon, je dois demander pardon.

 

Je demande pardon à ceux avec qui je me suis brouillé hier, et ceux avec qui je n’ai pas la même vision politique je leur dis que je viendrai vers eux, je suis leur frère, je vais parler avec eux. Je veux qu’on tourne la page douloureuse de la récente histoire de notre pays. Je demande pardon.

 

Il y a une décision judiciaire qui vous acquitte des charges de crimes contre l’humanité lors des violences de 2010 et  2011 mais au-delà de cet acquittement est-ce que vous pensez en tant que leader politique vous avez une responsabilité dans cette crise de 2010 et de 2011 ?

 

Tous les leaders politiques ont une responsabilité politique dans ce qui est arrivé à notre pays. C’est nous les leaders, c’est nous que les autres suivent, vouloir écraser l’autre, jouer au bal de ping-pong pour nous accuser les uns des autres. On connait le résultat : c’est la désolation. Et moi je pense pouvoir jouer un rôle pour rapprocher les Ivoiriens de nouveau.

 

Vous reconnaissez une part de responsabilité dans les évènements passés, quelle est cette part de responsabilité ?

 

On ne va pas refaire le procès. Je pense que le procès est terminé, il est derrière nous. On ne va pas revenir sur tout cela. Maintenant il faut avancer, avancer c’est aller vers les autres avec qui on ne s’est pas compris pour se parler de nouveau. La CPI a terminé, les acteurs ivoiriens, les forces vives doivent s’asseoir maintenant pour se parler autour de la Côte d’Ivoire malade.

 

Vous avez déjà dit que vous visez la magistrature suprême. Comment vous comptez vous prendre, est-ce que vous comptez être candidat lors de la prochaine élection présidentielle ?

 

On n’en est pas là. Les derniers évènements dans notre pays ces derniers temps nous prouvent que la vie se passe souvent de nos petits calculs politiciens. Et l’imprévu vient nous surprendre. Je veux d’abord participer à réconcilier les Ivoiriens, à rassembler les Ivoiriens de nouveau. Je veux parler à ceux qui me considèrent comme un ennemi pour leur dire aujourd’hui, à votre micro, que je suis leur frère. Si je les ai choqués, je leur demande pardon.

 

Est-ce que déjà ne n’est pas une manière de faire campagne ?

 

C’est trop tôt de parler de campagne. Je ne suis pas en campagne. La seule campagne que je fais c’est la campagne de pardon.

 

A quoi allez-vous consacrer les cinq prochaines années ?

 

Il faut bien que je rentre chez moi d’abord. Je vais rentrer chez moi et le seul programme que j’ai actuellement en tête, c’est de faire une tournée de paix en Côte d’Ivoire pour, surtout, remercier d’abord mes partisans qui ont beaucoup souffert, m’ont soutenu et ensuite aller aussi parler avec ceux avec qui je m’étais brouillé. Je suis rentré ici, à la CPI, c’est la base d’un conflit. Je veux repartir en Côte d’Ivoire sur la base de la paix.

 

Ce retour en Côte d’Ivoire est un peu compliqué par votre propre situation. Alors il y a déjà cette question du passeport. Est-ce que vous en avez fait la demande aux autorités ivoiriennes, quelle est la situation aujourd’hui ?

 

Je n’ai pas de passeport et j’ai réuni toute la documentation, je vais prendre langue avec les autorités de mon pays et je pense que, j’ai foi qu’elles vont faciliter tout cela. Elles l’ont pour le président Gbagbo qui était mon coaccusé. Je pense que qui peut faire le plus peut le moins.

 

Quelles sont les entraves, je pense aux procédures qui sont engagées contre vous sur place en Côte d’Ivoire ?

 

Tous cela sont des questions politiques, ils vont se régler politiquement. Je pense que j’ai déjà payé assez et je pense que les autorités de mon pays le comprendront.

 

Interview transcrite par l'auteur de ce blog